Kamarades,
Je viens devant vous pour réclamer la tenue du tribunal révolutionnaire. Il faut me juger pour haute trahison à la cause gaumuniste. Je viens plaider coupable devant vous qui n’avez jamais fauté, vous dont la conscience révolutionnaire est aussi rouge que le sont vos mains. Devant vous, je dois confesser mes fautes publiquement. Kamarades, j’ai trahi la confiance que vous m’aviez accordé, j’ai trahi ma classe, j’ai trahi les prolétaires gaulois.
Je ne réclame pas votre clémence. Je ne revendique même pas le statut de dissidente. Envoyez-moi dans le goulag le plus éloigné. Je dois expier.
Quel est mon crime ? Il est terrible.
Quelle est ma faute ? Elle est ignoble.
Quel est mon forfait ? Il est abject.
Quels sont les faits ? J’ai bâti depuis quelques jours un marché. J’ai livré un kamarade, ce fut là ma première action à travers ce vil instrument capitaliste. Et puis, j’ai voulu essayer une transaction et ai fait un offre en pierre contre de la nourriture pour nourrir les forçats de la terre qui survivent le front haut et l’âme révoltée dans mon gaulkhoze. Or, j’ai honte de le dire mais il le faut puisque telle est ma forfaiture, la première personne qui a répondu à ma transaction a été un Romain.
Un Romain ! Un certains Focus. Comprenez-vous ? Un Romain ! Je ne suis plus digne de compter parmi vos kamarades. Vous devez m’envoyer en stage de rééducation. Ma conscience révolutionnaire gaumuniste est souillée… Je ne pourrais plus reparaître en votre gaumuniste kamaraderie tant que je n'aurais pas purgé ma peine révolutionnaire.
J'en appelle donc à l'exécution de la Justice Rouge du tribunal Gaumuniste Révolutionnaire.